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Encore une surexposition qui concerne un volume. Les volumes ont déjà été abordés avec des lettres fictives (voir lettre V, lettre F). Mais, ce nouveau logotype change des lettres déjà étudiées pour plusieurs raisons. Tout d'abord, nous avons là un volume simple, sans signification particulière : un disque. De plus, moins de la moitié de la surface de cette forme est bordée de noir, alors que les façades du V et du F étaient totalement noircies, reléguant à la volumétrie, non nécessaire pour la reconnaissance formelle des lettres, leurs contours fictifs. Ainsi, que ce disque puisse encore faire illusion et surgir du fond blanc de la feuille est en soi une prouesse.
Cette prouesse peut s'expliquer par une autre originalité du logotype : le second disque contenant les deux lettres finales n'en est pas un. Cette forme ovale représente l'ombre portée au sol du disque. Cette découverte n'est pas sans susciter de nombreuses remarques et réflexions.

1) En premier lieu, le second ovale est bien une ombre, ou pour le moins une surface recouverte par le disque blanc, puisque, sans cela, sa surface noire devrait passer au-delà de l'épaisseur du supposé disque blanc, en direction du D, pour pénétrer et recouvrir sa surface.
2) Cette ombre portée induit un second contour fictif. L'épaisseur du disque blanc étant tout aussi noire que son ombre, nous avons à distinguer ces deux surfaces. Ce que nous faisons semble-t-il sans même y penser. Ainsi, ce logotype associe-t-il des fictions de blancs à des fictions de noirs.
3) Enfin, un autre détail vient encore conforter la théorie de l'ombre portée plutôt que celle du recouvrement (une pièce argentée chevauchant partiellement un disque noir dessiné à la surface de la feuille). Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que les deux lettres noires pourraient très bien être perçues comme étant découpées dans le disque blanc. En traversant le disque, la lumière irait alors déposer la forme des lettres sur l'ovale noir de son ombre portée. Bien que cette situation soit rendue impossible par l'inversion latérale des deux lettres et le renversement tête-bêche du d/p, la volonté du graphiste est manifeste. Tournant votre tête vers le bas (attention aux cervicales) ou retournant votre écran à l'envers (attention aux pixels), vous verrez que leur dessin est identique en ces deux surfaces.

Toutes considérations faites, force est de reconnaître que nous avons là un dessinateur de logotype qui utilise, en virtuose, la technique des figures fictives.


ENTREPRISE : Sejersen Digital Processing Services
GRAPHISME : Carlos Avina

 

 


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